Extraits végétaux fermentés d'ortie
"Extraits végétaux fermentés" : voilà un nom bien savant pour nommer ce que beaucoup de jardiniers appellent couramment "purin" ! Mais le vocable "purin" a un côté péjoratif et beaucoup moins explicite.
J’ai ma réserve personnelle, une des cases à compost que j’ai recyclé en « champ » d’ortie. Il s’agit de la grande ortie, Urtica dioica.
Je coupe au pied avec des gants ! J’en fais un fagot que je pèse avec une balance à crochet.
Je hache les tiges directement dans une ancienne poubelle, en utilisant une cisaille.
Je l’installe à l’ombre, ou dans l’abri en bois. Il faut un lieu où les températures varient peu.
Je verse de l’eau de pluie, celle que je récupère dans mes citernes. Comptez 10 Litres d’eau pour 1 kg d’ortie fraîche. Plus votre volume d’eau est grand, mieux vous réussirez votre extrait fermenté. Les variances de température sont moins importantes pour de gros volumes. Je réalise environ 25 litres à chaque fois et j'en fais deux fois par an.
Je couvre d’un tissu et je remue le mélange avec un bâton, au moins une fois par jour, tous les jours. A ce moment-là, des bulles remontent à la surface, signe de fermentation.
Une dizaine de jours plus tard, il n'y a plus de mousse, l'extrait est prêt. Il faut le passer au tamis dans les 48 h. Le temps nécessaire à sa réalisation est variable. Plus la température est élevée, plus l'extrait fermente vite.
Pour le stocker, j’utilise des bouteilles bien fermées. Il arrive que le produit obtenu continue de fermenter et que les bouchons ne soient plus étanches. Il faut bien les visser ! Le lieu idéal pour le garder jusqu’au printemps suivant : une cave, comme si vous aviez du bon vin. Soit dit en passant, le vin est obtenu par fermentation comme le purin !
Je fais deux récoltes d’ortie par an. La première, je l’utilise assez rapidement. Et je garde quelques bouteilles de la deuxième récolte pour le printemps.
Je m’en sers comme stimulant de croissance pour mes plantes en pot. Je mets la plante à tremper dans une bassine remplie d'eau additionnée de purin. Si le pot est trop lourd, j‘arrose directement dans celui-ci. Dans ces conditions d'utilisation, la dilution de l'extrait est de 20 %, soit 2 litres pour 8 litres d'eau. Si je devais l'employer en pulvérisation foliaire, je ne mettrais que 10 % d'extrait d'ortie.
J'ai découvert un livre qui m'a beaucoup servi quand j'ai commencé à faire moi-même mes préparations : "Purin d'ortie & compagnie" écrit par Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert et Eric Petiot.
Après quelques recherches, voici un lien qui présente ce livre Purin d'ortie & compagnie