Ça c'était avant !
- « Au feu les pompiers J’ai le derrière qui brûle …. » Mamitéou est folle. Elle a sorti le chalumeau pour désherber.
- Toobell, qu’est-ce qui t’arrive ? C’est une vieille histoire ! Je ne l’utilise plus pour désherber
- Excuse-moi ! Je rêvais ! Mais quand je te vois désherber, je pense toujours à ce jour où tu m’as cramé les fesses avec le lance-flammes. Tout ça pour désherber l’allée ! J’en fais encore des cauchemars.
- Toobell, je ne l’utilise plus ! Trop de risques de mettre le feu ! Même si je ne l’utilisais que dans l’allée.
- Heureusement que tu laisses des bassines d’eau à disposition dans le jardin, sinon je ne serais plus de ce monde !
L’allée qui mène au garage est gravillonnée donc les plantes trouvent ce milieu idéal pour pousser. Sauf que nous avons été éduqués à ce que nous appelons la propreté : une allée gravillonnée doit être nue et sans Herbes, propre quoi ! Quand je dis « nous », je pense à n’importe quel quidam, moi y compris.
A une époque, j’ai même utilisé du désherbant chimique, celui qu’il faut passer plusieurs fois par an, laissant dans le sol et surtout dans l’eau des résidus toxiques. Puis j’ai acheté un brûleur. Les résidus ne sont plus dans le sol mais dans l’air avec le gaz carbonique ! Chaque fois que je le passe, je bouleverse l’écosystème de surface. Le résultat n’est pas net et ne dure pas longtemps ! Il faut le faire très souvent. Chauffer rapidement la plante, les cellules des feuilles vont exploser et celles-ci vont flétrir et sécher. La plante ne va pas mourir pour autant ; elle va reformer de nouvelles feuilles. Il faudra recommencer jusqu’à son épuisement, combien de fois ?... Vivre le chalumeau à la main… STOP !
Et petit à petit, je me suis habituée à mon allée enherbée de graminées et autres plantes herbacées échappées des massifs ou spontanées. Quand je tonds la pelouse, je coupe l’herbe avec la tondeuse au ralenti pour ne pas avaler de cailloux. NE PAS DESHERBER NE VEUT PAS DIRE NE PAS ENTRETENIR. Dès que c’est tondu, l’allée paraît moins négligée ! C’est Nina qui apprécie : l’herbe est plus douce que les gravillons pour ses pattes !