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Mamitéou ... dans le jardin
6 février 2014

Ma vie de ver de terre

        

Je travaille dans le jardin de Mamitéou            Je suis un ver de terre, un vrai, un lombric, pas un ver de compost, mon cousin, qui lui, est plus rouge que moi. Je suis né dans la terre. Je suis, à la fois papa et maman mais je ne m’autoféconde pas. Pour faire des bébés, j’ai besoin de m’accoupler.

          J’ai la prétention d’être indispensable à la vie dans le sol !

          Même si je n’ai pas de dents, je fragmente les débris végétaux qui serviront de nourriture à des animaux plus petits que moi. Ce petit monde microbien aide les plantes à mieux se nourrir. Dans mes déjections que les scientifiques appellent des turricules, il y a 4 fois plus d’azote, 7 fois plus de phosphore, 11 fois plus de potasse, 3 fois plus de magnésium et 2 fois plus de calcium que dans la terre autour de moi. C’est dire si les plantes sont contentes !

          Je suis aussi un peu maçon puisque je fabrique une sorte de « mortier » en  mélangeant ces morceaux de plantes  avec les éléments minéraux du sol. Le jardinier est content puisque sa terre devient grumeleuse et aérée.

          Avec mes copains, nous avons monté une société de transport pour acheminer cette matière organique dans les profondeurs du sol. A l’automne, les feuilles tombent. En hiver, nous les transportons, les faisant ainsi disparaître avec les germes de champignons pathogènes qu’elles peuvent porter. Ainsi nous mettons hors service les oïdiums, tavelures et autres champignons qui s’attaquent aux plantes.

         Nous créons des routes pour assurer nos transports. Ainsi, l’air et l’eau circulent mieux dans le sol.

         Mais pour que je fasse bien mon travail, il me faut une humidité modérée, de l’oxygène, un sol ni trop acide ni trop calcaire, et bien sûr, à manger… de bons débris végétaux !

         J’ai aussi des ennemis. Celui que je crains le plus, c’est la taupe qui peut me repérer grâce à son odorat. Elle doit manger souvent et beaucoup : chaque jour une quantité d’aliments équivalente à son poids. Heureusement que nous sommes nombreux : en moyenne 400 individus par m² quand le sol est fertile.

 

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Commentaires
B
Félicitation pour ce partage d'expérience instructif. Continuez bien
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C
Bravo pour cet article enrichissant. Continuez bien
Répondre
Mamitéou ... dans le jardin
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Mamitéou ... dans le jardin
  • Voici la vie de mon jardin en Vendée, près de la mer, avec ses habitants réels ou imaginaires : conseils écologiques et pratiques, déco intérieures et extérieures, jardins visités, végétaux, idées, solutions ... Parce qu'il faut garder nos jardins en VIE
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